Des clubs et des joueurs confinés
Depuis le début du confinement, le gouvernement a généralisé le chômage partiel à tous les secteurs d’activité et donc au foot professionnel. Certains clubs de football, comme le PSG, les Girondins de Bordeaux, l'Olympique Lyonnais, l'Olympique de Marseille, l'OGC Nice, Montpellier ou le Stade de Reims, ont mis leurs joueurs, au chômage partiel. Depuis l’arrêt de toutes compétitions confondues, les clubs n’ont plus aucune rentrée d’argent. Canal +, l'un des diffuseurs, refuse de verser les droits TV, et certains sont même lâchés par leurs partenaires. Le recours au chômage partiel leur est donc indispensable, selon eux, pour ne pas sombrer. Pour être plus précis le club indemnise ses salariés à hauteur de 70% de leur rémunération brute. Puis l'État – via l’assurance chômage - le rembourse mais pas dans sa totalité : dans la limite de 4,5 Smic.
"Sur le salaire de Neymar, il est évident qu'il est tellement élevé que le plafond de 4 800 euros payé par l'Etat ne compense absolument pas la perte de salaire du joueur dans le cadre du chômage partiel" affirme Jean-François Brocard, enseignant à l’Université de Limoges. Selon lui, "il y a malgré tout quelques avantages qui sont offerts au club et donc payés par le contribuable."
Championat intermédiaire
Quand le président de l’Olympique lyonnais, Jean-Michel Aulas, évoque dès le 13 mars dans Le Monde l’hypothèse d’« une saison blanche » et demande à réfléchir à cette possibilité, ses confrères lui tombent dessus. Depuis, ils répètent en boucle (à l’exception de Denis Le Saint, président du Stade brestois) qu’il faut sauver la saison de Ligue 1. Ils en feraient presque une cause nationale alors que d’autres se préoccupent plus de la crise sanitaire qui met en danger notre santé à tous.
Des cas de Covid dans le milieu professionnel
Les deux premiers cas de coronavirus dans le football français ont été enregistrés : il s'agit d'un attaquant et d'un footballeur en formation au sein du club de Troyes, pensionnaire de Ligue 2. En effet le club de Ligue 2 a indiqué qu'un joueur "de son effectif professionnel" avait été diagnostiqué positif au coronavirus. D’après nos sources, il s’agirait de l’attaquant sud-coréen Suk Hyun-jun : le premier cas identifié pour un joueur évoluant en championnat français. De plus un second footballeur du Centre de formation, a également été testé porteur du virus. Face à l'épidémie, la Direction Technique nationale a mis au repos tous les joueurs mineurs des centres de formation de clubs professionnels. Une mesure également appliquée par la Fédération Française de Football pour l’entièreté les écoles de football.
La santé mentale des joueurs en danger ?
La fédération internationale des syndicats de joueurs (FIFPro) redoute l'apparition de troubles psychologiques chez certains joueurs en raison des mesures de confinement prises dans la lutte contre l'épidémie de Covid-19 surtout pour les joueur vivant seul à l’étranger. « Ils sont dans un pays étranger, loin de leur famille, habitués à une grande frénésie et en ce moment sont confrontés à la solitude. Un jour tu es un héros, le lendemain tu es oublié, a expliqué le syndicat. C'est très difficile à gérer. Et, dans de nombreux cas, cela peut entraîner de gros problèmes. » En effet plusieurs études ont montré que les footballeurs constituent un groupe sujet à des troubles psychologiques. « Ils sont constamment sous pression, vivent dans une maison de verre et doivent performer. Cela les rend plus vulnérables. »