L'avis du président des États-Unis
Donal Trump a entièrement confiance en Raoult et la chloroquine et mise donc sur cela pour se protéger contre la maladie. Lundi 18 mai, le président américain a révélé qu'il prenait tous les jours ce médicament contre le paludisme, dont l'éventuelle efficacité contre le Covid-19 n'a pas été démontrée rigoureusement à ce stade.
Il a déclaré en prendre 1 cachet par jour depuis une semaine et demie, il a aussi dit entendre beaucoup de choses positives à son sujet. Lors d'un échange avec l'un de nos journalistes de terrain il s'est servi d'une expression qui a sucité une surprise générale : « Qu'avons-nous à perdre ? » et il a ajouté qu'il arrêterait bien sûr à un moment.
Les autorités sanitaires canadiennes et américaines ont mis en garde fin avril contre l'utilisation en dehors d'essais cliniques supervisés de ce remède pour prévenir une infection au nouveau coronavirus ou le traiter.
« Cela ne va pas me faire de mal », a expliqué Donald Trump. « C'est utilisé depuis quarante ans pour le paludisme », a-t-il rajouté. Il a aussi précisé que beaucoup de médecins en prenaient et a d'ailleurs dit n'avoir « aucun symptôme » du Covid-19. Il a aussi précisé qu'il était testé très régulièrement et que tous ses tests jusqu'ici avaient été négatifs.
La situation actuelle aux États-Unis
Les États-Unis ont franchi lundi la barre des 90 000 décès et des 1,5 million de cas recensés de Covid-19, selon le comptage de l'université Johns-Hopkins, enregistrant ainsi quelque 10 000 morts supplémentaires du nouveau coronavirus en une semaine. La barre des 80 000 morts avait été franchie lundi dernier, et celle des 50 000 il y a un peu plus de trois semaines (le 24 avril). Les États-Unis sont de loin le pays qui recense, selon les bilans officiels, le plus grand nombre de morts et de cas dépistés de la maladie. Toutefois, en prenant en compte la taille de leur population, des pays comme la Belgique, l'Espagne, le Royaume-Uni, l'Italie, la France ou encore la Suède comptent plus de morts par million d'habitants, selon le site de statistiques Worldometer.
L'État de New York représente à lui seul quasiment un tiers des morts déplorées aux États-Unis, avec plus de 28 300 décès liés à la maladie, selon l'université Johns-Hopkins. Les autorités de l'État ne comptabilisent officiellement que quelque 22 700 décès, mais ce chiffre n'inclut pas, entre autres, les morts « probablement liées » au virus, qui sont de plusieurs milliers selon la ville de New York. Les États-Unis devraient atteindre la barre des 112 000 morts d'ici au 6 juin. Près de 11,5 millions de tests ont été réalisés dans le pays, selon l'université Johns-Hopkins, et quelque 272 000 personnes ont été déclarées guéries.